dimanche 12 avril 2009

parole

Et je parle, pour anéantir le néant qui me constitue; briser ce rien qui transpire de mes pores asséchés.

Mes paroles, futilement vaporisées pour achever insignifiance, sont comme une page inachevée d'un fragment abrasif.
Rugosité de l' âme qui se heurte au silence ouaté de ma bruyante envie de vivre.
J'agace fil après fil celui qui ne parle pas...
En vain, la parole s'économise pour ne dire que l'essentiel et le mot tombe dans un puit.
Inopportun, il s'épuise de lui même.
Les mots fusent et perdent aussitôt leur sens. On les oublie presque entre deux ratures...

Deux âmes, en silence, s'échangeaient quelques mots...
Elles n'avaient trouvé de remède contre la parole...

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