J'écris contre l'oubli, pour arracher le démon qui me colle à la peau. Le texte est voué à disparaitre mais son inutilité ne me fait pas défaut. Grâce à ma plume, ensanglantée par tant de vacuité, je donne un peu de consistance au néant. Et à mesure que mes larmes noircissent vainement le papier, le vide reprend sa place. On meuble comme on peut l' absurde, on occupe nos esprits agités avec ce que la terre et l' « intelligence » humaine nous ont offert, on cultive ou non notre spiritualité mais ceci ne reste qu'un prétexte à notre existence. Sans la matière pour meubler, l'esprit humain ne supporterai pas cette constante vérité. Alors on passe son temps à mettre du vent où il y en a déjà et l'on oublie la vanité de toutes choses. Je vois le temps qui passe et qui arrache ce sur quoi on construit une existence. A l'encre de mon âme se tapis sans doute l'abattement secret de chacun. L'homme souffre de ne pouvoir comprendre. Il refuse orgueilleusement d'être l'objet du hasard et rien ne vient jamais à bout de sa soif. La Connaissance est un bien mais n'est-t-elle pas aussi ce puit sans fond que les danaïdes ne cessent de remplir?...
dimanche 7 juin 2009
dimanche 12 avril 2009
parole
Et je parle, pour anéantir le néant qui me constitue; briser ce rien qui transpire de mes pores asséchés.
Mes paroles, futilement vaporisées pour achever insignifiance, sont comme une page inachevée d'un fragment abrasif.
Rugosité de l' âme qui se heurte au silence ouaté de ma bruyante envie de vivre.
J'agace fil après fil celui qui ne parle pas...
En vain, la parole s'économise pour ne dire que l'essentiel et le mot tombe dans un puit.
Inopportun, il s'épuise de lui même.
Les mots fusent et perdent aussitôt leur sens. On les oublie presque entre deux ratures...
Deux âmes, en silence, s'échangeaient quelques mots...
Elles n'avaient trouvé de remède contre la parole...
Mes paroles, futilement vaporisées pour achever insignifiance, sont comme une page inachevée d'un fragment abrasif.
Rugosité de l' âme qui se heurte au silence ouaté de ma bruyante envie de vivre.
J'agace fil après fil celui qui ne parle pas...
En vain, la parole s'économise pour ne dire que l'essentiel et le mot tombe dans un puit.
Inopportun, il s'épuise de lui même.
Les mots fusent et perdent aussitôt leur sens. On les oublie presque entre deux ratures...
Deux âmes, en silence, s'échangeaient quelques mots...
Elles n'avaient trouvé de remède contre la parole...
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